La foi. Au milieu du bruit qui gronde ici et là, entre chaque blessure qui en nous continue de guérir, vivre sa foi.
Vivre ma foi ouvertement, et de manière universelle. Que cette année soit l’opportunité pour chacun d’entre vous, chacun d’entre nous, de vivre notre foi avec profondeur et sincérité, d’une manière qui nous ressemble, qui respecte nos croyances profondes et la sensibilité de nos âmes. Je ne suis pas baptisée, et pourtant ma foi est le socle de ma vie. Je crois en cette force bienveillante qui relie tout au Tout, je crois en mon âme, je crois dans le divin, en mes guides, dans la force de la Nature et du Vivant qui m’accueille dans sa respiration, dans son rythme, et dont je fais partie. Peut-être les appelez vous autrement, toutes ces choses dans lesquelles vous croyez, mais que vous les ressentez également comme un cadeau précieux, comme un trésor le long de votre route ?
Je crois infiniment en mes prières, même si elles ne sont pas religieuses, elles qui sont comme l’expression de ma foi dans la matière, le fil visible de mon âme dans cette vie, ces bulles d’amour et d’espoir que j’envoie vers les Cieux. Je crois en leur sincérité et dans le fait qu’elles sont ce lien sacré entre mon âme et moi, entre l’Univers, le Ciel et la Terre, qui je suis ici-bas et ce qui veille sur moi tout là-haut. Je crois que chacun de mes pas est guidé, ou du moins accompagné, même ceux qui me font pénétrer et cheminer dans la noirceur du monde, de la vie ou de mon intériorité. Je crois que je fais partie d’une énergie, d’une force plus grande que moi, même si je ne sais pas exactement la définir.
Parfois aussi, je doute. Je ne sais plus trop en quoi je crois, je perds le fil de mon âme, mais toujours, ma foi vient me reprendre par la main, me remettre doucement sur le chemin de l’espoir dans mon coeur et de la légèreté de mon enfant intérieur. En fait, peut-être plus que tout, je crois que je veux faire le travail conscient de cultiver ma foi en moi-même. En ma connexion sacrée à l’Âme du monde, en ma juste place sur cette terre, en ma capacité à retrouver le chemin de ce qui est essentiel pour moi dans cette vie, à ressentir la lueur de quelque chose de divin dans un sourire, un geste d’empathie envers un inconnu, un coquillage en forme de cœur, un rayon de soleil, le ronronnement d’un chat ou un moment de recueillement à la lueur d’une bougie… La foi est indéfinissable et pourtant, c’est le sentiment le plus doux, le plus enveloppant du monde. C’est cette onde dorée qui vient d’ailleurs, qui protège plus que tout, qui donne courage, force, réconfort et joie.
Cette année, je prie pour un retour à l’unité avant tout en nous-même, dans nos croyances, notre pratique spirituelle, nos aspirations profondes et notre vie matérielle et physique. Avec notre foi comme boussole. Pour nous montrer le Nord, le Sud, l’Est et l’Ouest. Nous montrer, en écoutant les murmures de notre cœur, où réside la bienveillance, la justesse, l’équilibre et l’harmonie en toute chose, en tout être, en toute situation. Nous montrer toute la magie de la vie qui existe bel et bien sur cette planète au milieu des grondements sourds de l’humanité et de nos vies parfois si agitées, si malmenées par une traversée du désert, ou par une société qui par endroit a perdu le fil de la bonté nécessaire à tout épanouissement. Au seul épanouissement qui puisse être profond et source de réel contentement : celui de cette unité pour laquelle je prie, de l’alignement entre nos valeurs profondes, notre vie et notre âme.
Notre foi. Peu importe que nous la vivions au sein d’une religion ou pas. Je sais qu’elle a le droit d’être ressentie et vécue de manière universelle, bienveillante et ouverte. Sans jugement de la part de quiconque, ni de moi-même. Ma foi est ce qu’elle est. Elle est cette énergie mouvante, dansante, dorée qui se modèle, m’enveloppe, me porte, me soutien, qui peut évoluer, changer. Elle n’est pas figée, mais en même temps elle est ce socle, cet ancrage incroyable dans cette vie. Apollinaire disait qu’il était grand temps de rallumer les étoiles. Pour moi, ces étoiles sont notre foi, ces milliers de phares qui éclairent l’obscurité…
Cette année, prenons soin de rallumer et de maintenir allumée notre foi en l’invisible bienveillant qui est partout autour de nous, en la Vie ou en nous-même, afin de pouvoir contribuer à irradier plus de lumière sur ce monde. Et de trouver la force d’écouter et de suivre la voie que nous montre notre cœur, que nous souffle notre âme, ces transitions, ces ajustements nécessaires, ces épreuves à traverser avec courage ou à dépasser, ces blessures à apaiser, mais aussi ces joies à ressentir pleinement. La foi en l’âme, en la vie, en sa magie, en l’Âme du monde, en une énergie universelle qui unit au-delà de toute considération matérielle et terrestre pourrait-elle être ce qui nous ramène à l’unité ? Celle qui rallumera nos étoiles individuelles dans la voute céleste de notre Humanité ? Je prierai sans relâche pour cela cette année.
Much love, Gabrielle
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